GIGANTISME : la Triennale de Dunkerque

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« Ce qu’il reste », Steve Abraham & Nicolas Messager, 2019, Jardin du LAAC

GIGANTISME, quel joli nom pour une triennale.

GIGANTISME Art & Industrie. Plus passionnant encore.

Quel lien peut-il y avoir entre la création, l’économie, l’art et l’industrie ?

C’est la question à laquelle tente de répondre cette toute nouvelle triennale d’art contemporain et de design.

Du 4 mai 2019 au 5 janvier 2020, Dunkerque expose plus de 200 oeuvres issues de collections publiques et privées.

On les retrouve dans les espaces publics comme les balises encordées de l’artiste turque Hera Büyüktasciyan (parvis du FRAC), la peinture murale de la street artiste américaine Maya Hayuk (promenade de Malo-les-Bains) ou encore – coup de coeur absolu de cette triennale – les coquelicots de béton et de ferraille des artistes dunkerquois Steve Abraham & Nicolas Messager (jardin du LAAC).

Parallèlement à ces oeuvres in situ, la triennale se déploie dans différents lieux d’exposition emblématiques : la Halle AP2, le FRAC et le LAAC.

La Halle AP2… Que dire si ce n’est qu’elle m’a littéralement coupé le souffle. Elle, et les oeuvres monumentales qu’elle abrite. Imaginez un immense atelier de préfabrication de chantier naval, surnommé “la Cathédrale”. Ajoutez-y, entre autres, un effondrement d’arcs géants, d’une tonne chacun ; une gigantesque colonne de polyuréthane cramé au chalumeau ; ou encore un imposant graphique en acier laqué.

Rien que pour “ça”, la Triennale de Dunkerque vaut le détour.

Accolé à la Halle AP2, le bâtiment du FRAC est tout aussi exceptionnel.

Conçu par les architectes Lacaton & Vassal en 2013, il a été pensé comme un “volume jumeau” à la Halle AP2. Un dialogue entre le passé industriel de la ville et ses actuelles ambitions culturelles.

D’un côté, le bâtiment offre une vue plongeante sur la Cathédrale ; de l’autre, un espace muséal unique, entièrement vitré.

De très belles oeuvres à découvrir là aussi, parmi lesquelles un module architectural gonflable de l’artiste allemand Hans-Walter Müller ou encore le Monument of Cloth de l’artiste roumaine Ana Lupas.

Et puis… et puis il y a la passerelle du Grand Large qui relie le FRAC à la digue de Malo-les-Bains. L’une des plus longues passerelles de France. Une belle démonstration de gigantisme, en parfaite harmonie avec le paysage industriel et portuaire de la ville.

Dernière étape de ce parcours artistique : le LAAC, Lieu d’Art et Action Contemporaine. Le focus y est mis sur l’art d’après-guerre et plus spécifiquement sur l’influence de la création américaine sur les artistes français entre 1947 et 1989. J’ai moins accroché. En même temps, difficile de concurrencer ce que j’avais vu la veille.

Une très belle réussite donc, que cette première édition de la Triennale de Dunkerque.

Et, bonheur absolu, j’ai eu la chance de découvrir ces merveilles quasi seule. Ça ne devrait pas durer… Je ne donne pas 5 ans pour que cette triennale devienne un rendez-vous majeur de la scène artistique européenne.

Une raison supplémentaire d’y foncer, MAINTENANT, avant la cohue ;)

Site web : http://www.gigantisme.eu

Halle AP2 et FRAC. « L’art est simplement la preuve d’une vie pleinement vécue »
Halle AP 2. Installations de Anita Molinero, Bernar Venet et Liam Gillick
Liam Gillick, The View Constructed By The Factory After it Stopped Producing Cars, 2005
FRAC. Ana Lupas, Monument of Cloth, 1990. Modules en aluminium et portants en acier inoxydable
Kursaal : façade côté mer. Maya Hayuk, « Future, Past, Sunrise », 2019
FRAC. Hans-Walter Müller, L’estacio mobil, 2005. Architecture gonflable
LAAC. A l’Américaine
LAAC. A l’Américaine
LAAC. A l’Américaine

 

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