Stéphane Mandelbaum au Musée Juif de Belgique

Si vous lisez régulièrement ce blog, vous le savez : je fonctionne au coup de cœur.

Et là, j’en ai en ENORME.

J’ai découvert Stéphane Mandelbaum en flânant dans le rayon « Beaux-Arts » de ma librairie préférée.

Par hasard, une couverture attire mon attention. Des gribouillis au bic, un trait compulsif, des annotations nerveuses, une frénésie d’exécution, …

L’univers stéphanemandelbaumien, marqué par l’urgence, me captive sur le champ. Il me rappelle l’Art Brut.

Stéphane Mandelbaum est né à Bruxelles en 1961. Son père est juif, sa mère arménienne. Les deux sont artistes.

Très jeune, Stéphane Mandelbaum présente des prédispositions pour le dessin. Un don précoce qui lui permettra de contrebalancer un rapport difficile à l’écriture du à une forte dyslexie.

Le jeune prodige entre à l’Académie d’Art de Watermael-Boitsfort puis s’initie à la gravure à l’Ecole des Arts d’Uccle.

Sa première exposition remonte à 1982.

L’œuvre de Stéphane Mandelbaum est obsessionnelle. Elle s’axe autour de grands thèmes récurrents : ses racines juives ; quelques grandes figures artistiques de la transgression ; le IIIe Reich et ses hauts dignitaires nazis ; la sexualité, la pègre et la prostitution.

Parmi le panthéon de l’artiste, citons Pasolini, Bacon, Arthur Rimbaud ou encore Pierre Goldman. Des figures d’identification réputées pour leur goût de la provocation et leur fin brutale. Une fin brutale que connaitra également Stéphane Mandelbaum. A l’âge de 25 ans, il est retrouvé mort dans un terrain vague, le visage rongé par l’acide. Une sordide affaire de règlement de compte.

Entre fascination et répulsion, l’œuvre iconoclaste de Stéphane Mandelbaum connaît un succès grandissant. Pour preuve, la rétrospective que lui consacra le Centre Pompidou Paris, au printemps dernier.

Aujourd’hui, c’est au tour du Musée Juif de Belgique d’accueillir cet artiste ambigu, en quête d’identité.

Ses dessins au stylo bille, au fusain et aux crayons de couleur vous attendent, jusqu’au 22 septembre 2019, rue des Minimes.

A deux pas du Sablon.

Musée Juif de Belgique
rue des Minimes 21
1000 Bruxelles
Téléphone : 02 512 19 63


Stéphane Mandelbaum – 14 juin au 22 septembre 2019

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