L’Expressionnisme allemand

« Ernst Ludwig Kirchner – Potsdamer Platz » par Ernst Ludwig Kirchner — Neue Nationalgalerie.

J’ai envie de vous parler de l’Expressionnisme.

Il ne s’agit pas d’un mouvement en tant que tel avec un manifeste, tout ça… Non. On parle plutôt d’un courant artistique, d’une expression plastique.

Les artistes dits « Expressionnistes » avaient comme point commun le désir d’aller au-delà d’une représentation esthétique et insouciante de la réalité.

Tous étaient prêts à déformer les lignes et les couleurs pour exprimer leur intériorité et déclencher des émotions.

Cela donne des oeuvres oppressantes (pessimistes ?) au style graphique brutal, aux lignes acérées, aux coups de pinceau vigoureux, aux couleurs stridentes, aux formes désagrégées, aux poses antinaturelles, …

L’Expressionnisme se développe entre 1900 et 1925, principalement en Allemagne et dans les pays germaniques. On parle d’ailleurs d’Expressionnisme allemand, né en réaction à l’Impressionnisme français. Il exprime le malaise à l’approche de la Première Guerre mondiale.

C’est dans ce contexte de crise qu’émergent deux groupes clés : Die Brücke (le pont) fondé à Dresde en 1905 par  Ernst Ludwig Kirchner et Der Blaue Reiter (le cavalier bleu) fondé à Munich en 1911 par Wassily Kandinsky et Franz Marc. J’y reviendrai.

Parmi les précurseurs solitaires du courant Expressionniste, on cite très souvent le Hollandais Vincent van Gogh (1853 – 1890), le Belge James Ensor (1860 – 1949) et le Norvégien Edward Munch (1863 – 1944).

L’Expressionnisme sera condamné par le régime Nazi et qualifié d’art dégénéré. C’est aux Etats-Unis qu’il sera remis à l’honneur après la seconde Guerre Mondiale.

L’Expressionnisme allemand, Sophie Rossignol, Olivier Morel, Sep 2010
L’Expressionnisme allemand, Sophie Rossignol, Olivier Morel, Sep 2010

Images : « Ernst Ludwig Kirchner – Potsdamer Platz » par Ernst Ludwig Kirchner — Neue Nationalgalerie. Sous licence Domaine public via Wikimedia Commons & http://www.livresdart.fr