Peintre de l’obsession (?)

Egon Schiele en 1914
Egon Schiele en 1914. Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Egon_Schiele

Je vais vous avouer quelque chose : j’ai longtemps cru que le modèle de Femme assise à jambe repliée était Valérie « Wally » Neuzil.

En fait, non.

Il ne s’agit pas non plus de Gertrude Schiele, sa soeur et son premier modèle féminin.

C’est Edith Harms, celle qu’Egon Schiele épousa en 1915.

Etrangement, toutes les femmes, tous les modèles féminins de l’artiste correspondent au même archétype : une peau claire parsemée de tâches de rousseur, des yeux verts et une chevelure rousse.

Obsession ?

Les mamelons, écarlates, tendus et luisants. Les vulves, rouges et pulpeuses. Vampiriques.

Obsession ?

Les autoportraits par dizaines.

Obsession ?

Les mains, disproportionnées.

Obsession ?

La pâleur morbide des chairs.

Obsession ?

Les villes, semblables à des natures mortes.

Obsession ?

Klimt, père spirituel, omniprésent.

Obsession ?

La représentation de la mère et de la maternité.

Obsession ?

La représentation de la mort.

Obsession ?

On a souvent dit d’Egon Schiele qu’il était le peintre de la douleur. Pour moi, c’est le peintre de l’obsession.

L’obsession d’une quête intérieure à la limite de la névrose.

Image : http://fr.wikipedia.org/wiki/Egon_Schiele